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La modernisation du réseau ferroviaire français passera par sa numérisation, et sa sécurisation

Le secteur des transports est le premier émetteur - à hauteur de 32 % - de CO2 en France. Selon Pierre Bilmann, directeur commercial France chez nVent, sa décarbonation passera nécessairement par le ferroviaire, moyen le plus écologique de se déplacer en longues distances.

La modernisation du réseau ferroviaire français passera par sa numérisation, et sa sécurisation

Moins bruyant, moins polluant, moins dangereux que le transport routier, l’exécutif a dévoilé en mars 2022 une stratégie nationale visant à donner un nouveau souffle au fret ferroviaire. En novembre dernier, Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé vouloir développer un équivalent du RER francilien dans dix métropoles comme alternative à la voiture, avec notamment la volonté d'accélérer des projets existants.

De son côté, la SNCF ambitionne de faire passer la part modale du ferroviaire dans les transports de 10 à 20 % d’ici 2030. Avec près de 28 000 km de lignes exploitées, le réseau ferré français est l’un des plus étendus d’Europe. Dès lors, sa modernisation impose un investissement massif, notamment dans des systèmes de commande centralisée afin de réduire le nombre de postes d'aiguillage. Et pour cause, au rythme actuel, soit 2,5 milliards d'euros par an, il faudrait 45 ans pour moderniser tout le réseau, alors que la moyenne d'âge des voies de chemin de fer est d'environ 30 ans.

Un investissement nécessaire à la modernisation, et à la numérisation du réseau
Pour un secteur essentiel à la vie des Français et au commerce, il est regrettable de se confronter aux limites de son infrastructure, souvent vieillissante, qui nécessite de gigantesques moyens financiers pour être maintenue en état, et encore davantage pour être modernisée. Pour répondre à l’augmentation du trafic et au vieillissement des infrastructures, la SNCF a programmé plus de 1 600 chantiers sur son réseau national. À la modernisation du réseau s’ajoute une volonté d’accélérer la digitalisation du secteur.

SNCF Réseau a ainsi conclu un partenariat d’innovation d’un milliard d’euros appelé ARGOS portant sur le renouvellement et la digitalisation des postes d’aiguillage informatiques (PAI). Ce type de poste ne peut pas être commandé localement mais uniquement télécommandé par un MISTRAL ou par un ATS+ (nouvelle technologie de poste de commande/contrôle prévue pour le réseau Ile-de-France).

Cet enclenchement informatisé a des exigences, tant à bord des trains que sur les voies. Parce qu’elle est souvent la cible de vandalisme, l’infrastructure en voie représente un défi majeur pour les gestionnaires ferroviaires. Ces systèmes modernes de signalisation électronique sont très importants pour la sécurité des opérations ferroviaires, il est donc essentiel d’en assurer la sécurité, physique d’une part et cyber d’une autre.

Connecter et protéger les systèmes critiques pour un transport fiable et sécurisé
Pour ce faire, des armoires de commande modernes pour l’intérieur des trains et des armoires modulaires pour protéger l’électronique sur les voies sont désormais de plus en plus demandés. Ces dernières présentent un très haut niveau de résistance au vandalisme et de contrôle d’accès, ce qui empêche les personnes de manipuler les composants électroniques ou d’utiliser les connexions physiques du serveur pour accéder au système de signalisation.

Au-delà de l’infrastructure du chemin de fer, les réseaux numériques qui l’entourent représentent un autre défi. Du Bluetooth aux signaux téléphoniques en passant par l’infrastructure 5G, les villes modernes ont une forte concentration de communications sans fil, tous sources d’interférences électromagnétiques (EMI) dans les systèmes de signalisation ferroviaire. Pour un fonctionnement fiable, les systèmes doivent assurer leur compatibilité électromagnétique (CEM). Sur le type d’armoires préalablement citées, testées selon les normes CEI 61587-3 et EN 61000-5-7, le principe de blindage intégré protège les données relatives à la sécurité contre les interférences radioélectriques/électromagnétiques (HF/CEM). La CEM joue également un rôle important dans la cybersécurité des systèmes de télécommunications, car une protection suffisante est nécessaire pour empêcher les interférences de signal externes intentionnelles.

Avec l’essor souhaité du rail en France et en Europe, la numérisation du transport ferroviaire s’accélérera de facto. Pour la technologie qui l’accompagne, cela implique plus de composants électroniques critiques, exposés à des risques qui doivent être pris en compte lors de la modernisation du réseau. Les solutions de protection des armoires électroniques embarquées, des enceintes extérieures sur la voie, des postes d’aiguillage sur la piste ainsi que des centres de surveillance et de contrôle sont indispensables et constituent une réponse durable aux risques de défaillance.

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