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SNCF Réseau : la prévention des risques ferroviaires va bon train
Éviter et prévenir les accidents fait l’objet d’une attention de tous les instants au sein de SNCF Réseau. Petit tour d’horizon des approches et des actions menées.
« Le réseau ferroviaire est construit pour garantir la sécurité de tous : des agents, des voyageurs et des riverains. Si les règles de sécurité sont respectées, il n’y a pas de raison qu’un incident se produise. La sécurité est un des piliers de l’entreprise », indique Julie Pla, responsable communication sécurité et prévention des risques à SNCF Réseau. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. En 2018, aux passages à niveau, 96 collisions ont été déplorées et 16 personnes ont perdu la vie. « Cela représente une baisse des accidents mortels de 60 % par rapport à 2017 », précise Julie Pla, et un chiffre qui traduit « une réelle prise de conscience en particulier de la part des usagers de la route ».Passages à niveau
Ce croisement entre le rail et la route relève avant tout d’un sujet de sécurité routière. « Dans le Code de la route, le feu rouge clignotant signifie un arrêt absolu. Même les véhicules prioritaires, pompiers, ambulances, véhicules de gendarmerie ou de police ont l’obligation de s’arrêter. En aucun cas, ils ne peuvent franchir un passage à niveau en train de se fermer », rappelle Julie Pla. Interdiction absolument identique pour les piétons et les cyclistes, il va sans dire. SNCF Réseau, accompagné par ses partenaires, n’en mène pas moins des études sur de nouveaux matériels et dispositifs, pour renforcer la sécurité routière des passages à niveau, telles de nouvelles barrières avec bandelettes réfléchissantes munies de Led ou équipées de jupes dans leur partie inférieure.
« Eloignez-vous de la bordure du quai »
Autres lieux de toutes les attentions sécuritaires : les quais des gares où certains risques existent en cas d’inattention ou d’utilisation d’un distracteur d’attention. Des messages sont diffusés très régulièrement en gare afin de rappeler aux voyageurs de ne pas rester au bord du quai. La raison ? Le risque de chute sur la voie ferrée ou celui d’être happé par l’aspiration d’un train qui passe. « Pour parer au risque éventuel, nous nous inspirons, entre autres approches, de la théorie du nudge. Cette pratique consiste à mettre en place une signalétique suggestive influençant indirectement les comportements », explique Julie Pla. Au sol, une bande blanche ou jaune tout comme la bande podotactile (celle munie de « picots ») sont perçues par l’inconscient comme des lignes à ne pas franchir, et invitent le voyageur à être attentif à son environnement.
Mortelles intrusions
Les intrusions sur les emprises ferroviaires, c’est-à-dire les pénétrations illicites dans les centres de triage comme les cheminements le long des voies, « environ 10 000 chaque année », représentent les premières sources de risques d’accidents. Deux risques majeurs : la collision avec un train et l’électrisation.. « Notre réseau est sous tension 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Un câble d’alimentation au-dessus d’un train à l’arrêt reste continuellement sous tension et atteint parfois les 25 000 volts », explique Julie Pla. Un arc électrique peut se former à plusieurs mètres de la source de courant. « Une personne peut être foudroyée avant même d’avoir atteint le toit d’un train », complète Julie Pla. Dans certains secteurs, les voies peuvent également être équipées d’un rail médian électrifié, comme dans le métro. Nous avons déploré plusieurs accidents mortels de ce type, en particulier de la part de publics jeunes, ne mesurant absolument pas le risque fatal ».
Actions de prévention
À chaque catégorie d’incidents, sa campagne de prévention. « Elles sont menées dans chaque direction territoriale SNCF Réseau. Dans les gares, à proximité de passages à niveau, en collaboration avec les mairies… Nous les déclinons aussi sur les réseaux sociaux. Nous devons lutter contre la publication sur Facebook, Twitter, Instagram, de vidéos d’intrusion sur des sites SNCF Réseau, montrant des comportements extrêmement dangereux, potentiellement mortels », indique Julie Pla. En mars 2018, à la suite d’un constat de l’augmentation des intrusions dans les emprises SNCF, a été lancée, à destination des jeunes, la campagne de prévention « 2h38 ». Cette campagne reconstitue, en réalité virtuelle, du point de vue d’un témoin, un accident mortel. Une campagne itinérante vue depuis son lancement par 33 000 jeunes, dont 7 000 en Pays de la Loire.Des conventions de prévention ont également été signées avec l’Éducation nationale, les différentes organisations et fédérations de transporteurs routiers, etc. « Chacune des conventions est l’occasion d’approfondir nos actions de prévention » conclut Julie Pla.
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