Une majorité des citoyens prête à délaisser l’avion au profit du train à grande vitesse
Un récent sondage commandé par la Communauté européenne du rail (CER) et réalisé par Polling Europe met en lumière l’aspiration croissante des citoyens européens à voyager plus rapidement et plus facilement à travers l’Europe, en privilégiant le train à grande vitesse plutôt que l’avion.

Ce sondage intervient alors que la Commission européenne prépare un ambitieux projet de réseau ferroviaire à grande vitesse reliant toutes les capitales et grandes villes de l’Union, à la demande de la présidente Ursula von der Leyen.
L’enquête, menée auprès de plus de 5 000 citoyens européens, révèle un fort mécontentement vis-à-vis des options de transport actuelles : seulement 10 % des sondés estiment que les connexions entre les pays de l’Union sont satisfaisantes. En revanche, 83 % considèrent qu’il est souhaitable d’améliorer ces liaisons, dont près de la moitié (49 %) juge que des améliorations majeures sont nécessaires pour faciliter les déplacements.
Le train à grande vitesse suscite un fort engouement : trois quarts des personnes interrogées affirment qu’elles privilégieraient ce mode de transport à l’avion pour des trajets courts ou moyens, à condition que les liaisons soient fiables et rapides. Ce soutien est particulièrement fort dans des pays déjà bien desservis comme la France et l’Espagne, mais également dans ceux qui ne disposent pas encore d’un tel réseau. En France, 75 % des citoyens se déclarent prêts à troquer l’avion contre le train, et 80 % soutiennent les investissements européens dans la grande vitesse.
Concernant les investissements, 79 % des répondants souhaitent que l’Union européenne finance davantage les infrastructures ferroviaires à grande vitesse. Ce soutien populaire tombe à point nommé, alors que la Commission européenne étudie un projet de réseau paneuropéen de 49 400 km, visant à relier toutes les capitales de l’UE et les villes de plus de 250 000 habitants. Avec des vitesses allant de 200 à plus de 350 km/h, ce réseau permettrait de réduire considérablement les temps de trajet, rendant le rail plus rapide que l’avion pour les distances jusqu’à 1 000 km.
Le coût de ce projet est estimé à 546 milliards d’euros, un investissement massif qui viserait non seulement à renforcer la connectivité entre les pays, mais aussi à favoriser l’intégration économique, le développement régional et une mobilité durable au sein de l’Union européenne. Cette ambition reflète clairement les attentes des citoyens pour un réseau de transport moderne, rapide et écologique.
Auteur: Frédéric de Kemmeter
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