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Ile-de-France : la SNCF surveille de près ses ponts ferroviaires

Des dizaines d’ouvrages d’arts ferroviaires franciliens font l’objet de vérifications minutieuses. A l’image des deux ponts du RER C qui enjambent la Seine, inspectés récemment.

Ile-de-France : la SNCF surveille de près ses ponts ferroviaires
Ce sont de vieux patients qu'il faut traiter avec soin pour prévenir la moindre pathologie, car elle pourrait s'avérer fatale. La SNCF est obligée de prendre grand soin de ses plus de 32 000 ouvrages d'arts (ponts et tunnels) sur son réseau en France. Et principalement en Ile-de-France, où, sur 2 % du territoire national, se concentrent 10 % des rails français, 40 % des trains et 70 % des voyageurs!

C'est sur un de ses nombreux ponts franciliens que la SNCF a mené récemment une minutieuse opération de contrôle. « Il s'agit d'une inspection détaillée qui se fait tous les six ans, explique Daniel Gardeux, directeur de la maintenance pour le réseau SNCF Paris Sud-Ouest (RER C, Lignes N et U), qui concentre plus de 2700 ponts et tunnels. C'est un relevé exhaustif de l'état de la structure du pont, faite par des cheminots ingénieurs spécialistes des ouvrages d'arts. Corrosion, fissures… On cherche le défaut, la pathologie comme on dit chez nous. »


Certains ont plus de 100 ans


Ce jour-là, à Paris, le patient est plus que centenaire. Il s'agit du viaduc du RER C qui enjambe les deux bras de la Seine, de part et d'autre de l'île aux Cygnes (XVe). Le premier viaduc, de 15 mètres de haut et 93 mètres de long, en face de la Maison de la radio, date de 1900. S'il a été modifié dans les années 1980, sa structure en arc et ses piliers, eux, sont bien du début du siècle dernier. Mais semblent tenir encore la route.
Un train spécial est venu, de nuit, surveiller le dessus du pont, au niveau des voies. Puis, des spécialistes ont inspecté chaque boulon du viaduc, depuis une barge sur la Seine surmontée d'un véhicule avec chariot élévateur. « C'est un travail très précis d'observation », explique Daniel Gardeux. Travail qui donnera lieu à un PV détaillé de 25 pages.

Le plus délicat reste l'inspection sous-marine des piles du vieux pont. Là, des plongeurs sont appelés à la rescousse. « Ils ont une qualification spéciale pour les ouvrages d'art et sont capables de travailler en milieu hyperbare, pour faire des photos, des relevés et des analyses de chaque pile du pont », explique Daniel Gardeux. Une inspection sous-marine qui revient plus souvent que le rythme habituel des six ans, à cause des crues. Après les dernières montées de la Seine, en 2010 et 2018, les plongeurs viennent systématiquement s'assurer que rien n'a bougé.

Les tunnels aussi sont contrôlés

Outre les ponts, les tunnels sont aussi sous haute surveillance. « Tout au long de l'année, on suit les évolutions, notamment s'il n'y a pas de déformation des tunnels en courbe », explique Philippe Naudin, responsable des ouvrages d'art des lignes C, N et U à la SNCF. Un tunnel en particulier attire son attention : celui du RER C qui longe la Seine, à Paris. « On est sous un axe rouge, dans un environnement assez contraint. Il y a des cibles dans les courbes du tunnel, et, si l'on détecte un mouvement de plus de 7 mm, on déclenche des mesures d'alerte », précise le cadre SNCF. Cela peut aller de restrictions de vitesse à la coupure de la ligne.

Heureusement, cela n'arrive quasiment jamais, sauf lors des nombreux travaux sur le réseau, comme la coupure estivale du RER C, des travaux qui permettent justement de prévenir ce genre d'incidents graves. « Il y a eu un virage dans les années 1980-1990, explique Daniel Gardeux. La plupart des ouvrages ont commencé à dépasser le siècle d'ancienneté. Le niveau de surveillance des ouvrages ferroviaires était très faible, certains étaient vétustes. Désormais, on dépense 4,5 millions d'euros par an pour surveiller nos 2700 ponts et tunnels. »

Source : www.leparisien.fr /

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