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Le chantier du train autonome a débuté chez Alstom
Depuis le début de ce mois de septembre, le chantier du projet de train de fret autonome s’est installé dans les ateliers d’Alstom à Belfort. Les premiers essais « dynamiques » sont programmés dès le mois de novembre.

« Nous allons lui enlever les lests, le capot du toit, deux blocs. Ensuite, nous allons replacer une armoire destinée à accueillir toute l’électronique », explique Yves-François Wolffhugel, responsable du projet ATO (pour Automatic Train Operation, autrement dit le pilotage automatique des trains) FRET Belfort. Dans cette première étape, il s’agit de « configurer la locomotive » et de réaliser un précâblage qui demande « le rajout de 600 câbles ». « Mais ce travail sur le physique du train ne représente qu’entre 20 et 30 % des travaux », remarque encore le responsable.
Premiers essais à Belfort
Le chantier va se poursuivre durant trois ans au rythme d’une étape tous les trimestres. Ainsi, les premiers essais dynamiques sont programmés en novembre « Il s’agira alors de commander l’accélération, le freinage, la mise en mouvement automatique. Ensuite, différentes versions seront mises à l’essai : le réveil de la locomotive, le suivi des instructions », précise Yves-François Wolffhugel. « Ce sont des essais légers sur de courtes distances et à faible vitesse. Ils seront réalisés sur la voie 51 qui se trouve à Belfort », complète Romuald Gicquel, directeur du site Alstom Belfort. « Les suivants seront réalisés directement sur des voies SNCF. »
Ce chantier ancre ainsi le site de Belfort encore plus dans le domaine de l’innovation avec une équipe dédiée sur le sujet. « Trois personnes sont en continu sur ce projet. Et en fonction des évolutions et des besoins de ce chantier, jusqu’à 15 personnes seront mobilisées », remarque Yves-François Wolffhugel.
S’il existe déjà des métros sans conducteurs, ils circulent dans un circuit fermé. « Dans le cas du train, on conçoit une automatisation dans un circuit ouvert où l’on enregistre des intrusions, des dangers imprévus », souligne Romuald Gicquel. « Il s’agit de concevoir une intelligence qui prend en compte tout l’environnement autour d’elle. » Pour la SNCF, le train autonome permettrait de « faire rouler plus de trains, et offrir plus de fluidité et de régularité ». « Nous savons qu’en la matière la demande est forte », conclut Romuald Gicquel.
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