20 ANS DE LA LOI HANDICAP : POINT D'ÉTAPE SUR LE RÉSEAU D'ÎLE-DE-FRANCE MOBILITÉS
Sujet prioritaire pour Île-de-France Mobilités, la mobilité inclusive doit permettre de garantir à tous l'accès aux transports en commun.
Alors que ce 11 février marque les vingt ans de la loi « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » (dite loi Handicap), retour sur l'ensemble des investissements et des chantiers entrepris sur le réseau de transport francilien pour plus d'accessibilité.
La loi de février 2005 a pour objectif de permettre à toute personne en situation de handicap d'exercer ses droits de citoyen dont celui de se déplacer dans un environnement accessible à tous. Depuis la promulgation de cette loi, l'accessibilité est intégrée par Île-de-France Mobilités dès la conception des nouvelles lignes, des prolongements et des futurs matériels roulants.
Depuis vingt ans, Île-de-France Mobilités a mis en place des initiatives concrètes dans les transports franciliens pour une mobilité inclusive.
Des investissements massifs pour plus d'accessibilité
Depuis 2016, ce sont plus de 2,4 milliards d'euros qui ont été investis pour rendre accessible le réseau de transport, avec comme objectif de permettre aux personnes à mobilité réduite d'utiliser les modes de transports comme le train ou le RER pour se déplacer plus facilement dans toute la région.
Ces investissements ont permis de rendre accessibles 300 gares du réseau de train et de RER soit 97 % du trafic voyageurs sur le réseau ferré, grâce aussi à la mise en accessibilité des gares les plus importantes du réseau francilien avec une forte fréquentation. A titre de comparaison, en 2015 seuls 137 gares d'Île-de-France étaient accessibles
Parmi ces gares mises en accessibilité, nous pouvons citer la gare de Saint-Denis, l'une des principales gares de la région avec 27 millions de voyageurs annuels, et un chantier à hauteur de 165 millions d'euros.
A ces gares s'ajoutent également 10 lignes de tramway et 199 stations, toutes entièrement accessibles à tous les publics et qui permettent d'améliorer les trajets des usagers à mobilité réduite, ainsi que 540 lignes de bus et de car accessibles dans toute l'Île-de-France, dont 100 % des lignes parisiennes. Enfin, concernant le métro, chantier le plus difficile à mettre en œuvre du fait de la géographie parisienne et des contraintes urbaines, ce sont désormais 29 stations accessibles en toute autonomie, dont 21 de la ligne 14, entièrement accessibles, et 8 stations de la ligne 11, récemment prolongée à Rosny-Bois-Perrier. A horizon 2031, ce sont 68 stations supplémentaires qui s'ajouteront au métro francilien accessible, avec les lignes 15, 16, 17 et 18.
Enfin, tous les prolongements de ligne, toutes les nouvelles lignes et tous les nouveaux matériels roulants sont pensés pour être accessible à l'ensemble des usagers.
Dans Paris, les personnes à mobilité réduite peuvent se déplacer grâce aux bus, tramways (T3a, T3b, T2, T9) et aux lignes de RER, puisque les stations de RER, puisque les RER A, B, D et E sont 100 % accessibles dans Paris.
Pour retrouver la carte de Paris pour les personnes à mobilité réduite, c'est ici
Le « métro pour tous », chantier du siècle
Défi de la prochaine décennie, le « métro pour tous » a pour objectif de rendre accessible à tous les publics le métro historique autant que possible. L'accessibilité du métro historique représente, pour la région Île-de-France un investissement d'avenir pour une région, plus écologique et surtout plus inclusive.
Le 5 septembre 2024, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités, a signé, avec la Mairie de Paris et l'APF France Handicap, un pacte pour un « métro pour tous », afin de travailler main dans la main pour trouver des solutions permettant de rendre accessible le métro historique (lignes du métro 1 à 13). Elle propose un plan de financement pour ce chantier estimé entre 15 et 20 milliards d'euros et d'une durée de travaux de 20 ans répartie équitablement entre la Région Île-de-France, la ville de Paris et l'État.
Pour donner vie au projet, Île-de-France Mobilités a organisé, le 10 octobre 2024, les assises du "Métro pour tous", avec associations d'usagers, opérateurs, personnalités engagées, spécialistes de l'accessibilité, représentants de l'État et de la Région, qui ont abouti sur 3 avancées :
1 million d'euros débloqué pour finaliser l'étude de faisabilité de mise en accessibilité aux UFR de la ligne 6
3 millions d'euros pour cartographier l'ensemble du réseau de métro et trouver des solutions concrètes
Création d'un Comité "Métro pour tous" avec la Région, la Ville de Paris, les départements concernés, la RATP et l'État pour collaborer en synergie.
Concernant la ligne 6, qui est en grande partie aérienne, une étude d'un montant d'un million d'euros est en phase de lancement pour le mois de mars, la Région Île-de-France proposant à l'Etat et à la mairie de Paris une prise en charge à un tiers chacun. Cette proposition n'a pas encore trouvé de réponse, mais la Région reste déterminée à mener cette étude, qui durera environ un an.
Trois scénarios sont envisagés sur cette ligne mais restent à affiner :
N°1 : seuls les grands pôles de la ligne seraient rendus accessibles pour une durée de travaux estimé à 9 ans.
N°2 : la grande majorité des stations rendues accessibles.
N°3 : ligne rendue totalement accessible, à l'exception de celles ayant des impossibilités techniques, scénario estimé à 15 ans de travaux
En attendant ce projet majeur, 100 % des lignes de métro sont aujourd'hui accessibles aux handicaps intellectuels, visuels et auditifs, tout comme les lignes franciliennes de RER et de train, labellisées Cap'Handéo « Services de mobilité », la seule certification reconnue au niveau national. Ce label garantit la bonne prise en charge des personnes en situation de handicap de la préparation du voyage (site internet, service clientèle), au trajet (accueil dans les espaces, équipement, matériel) jusqu'à l'arrivée à destination.
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