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SNCF Info
Comment nos gares intègrent les enjeux de sobriété en eau
Nettoyer les quais, arroser la végétation ou encore alimenter les sanitaires… L’eau est indispensable au bon fonctionnement de nos gares.
Directrice RSE chez SNCF Gares & Connexions, Marie-Gabrielle Reuille évoque les mesures prises par les équipes afin de réduire nos consommations d’eau dans l’ensemble des gares du territoire.
À travers son ambitieux programme de réduction de consommation en eau de 10% d’ici 2025, et 25% d’ici 2035, la SNCF est pleinement engagée dans la préservation de cette ressource vitale. Le Groupe va même plus loin que les objectifs du plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau lancé par le ministère de la Transition énergétique.
Comment cette ambition se traduit-elle concrètement dans les 3 000 gares de France ? Réponses avec Marie-Gabrielle Reuille, Directrice RSE chez SNCF Gares & Connexions.
Quels sont les postes les plus consommateurs en eau dans les missions qui incombent à SNCF Gares & Connexions ?
Marie-Gabrielle Reuille : L’alimentation des sanitaires - pour la partie recevant du public comme pour les espaces de bureaux -, le nettoyage des locaux, des véhicules de service ou encore l’entretien des espaces verts font partie des principaux usages de l’eau en gare. Les consommations en volume associées à chacun de ces usages sont encore assez méconnues. Progresser dans la connaissance et l’analyse de nos consommations est un axe de travail fondamental pour mieux maîtriser la ressource en eau en gare. C’est d’ailleurs un des objectifs de notre projet « smart station » qui prévoit le développement de la télérelève dans 600 gares à horizon 2024-2026. Cela permettra, par une analyse centralisée, d’identifier les sites très consommateurs, situations anormales, dont les fuites, et d’engager plus rapidement les réparations nécessaires.
Outre ce projet, comment SNCF Gares & Connexions s’inscrit dans la démarche de préservation d’eau au sein des 3 000 gares du territoire ?
M-G. R. : La sobriété en eau est un enjeu clé de notre responsabilité d’entreprise. À l’été 2023, cela s’est traduit de façon très concrète par un ensemble de prescriptions techniques diffusées aux équipes opérationnelles. Parmi celles-ci on peut citer : la sensibilisation des occupants et acteurs en gare aux usages sobres de l’eau, le traitement en moins de 24h des signalements de fuite et des campagnes visuelles d’identification de fuites.
Comment ces efforts vont-ils se poursuivre ?
M-G. R. : Nous prévoyons la conduite d’une campagne de détection de fuites en 2024. Le déploiement de la télérelève que j’évoquais en introduction est également une action clef à moyen terme. Nous avons aussi des démarches partenariales en cours d’instruction avec des entreprises délégataires du service public d’eau potable. Celles-ci visent à mettre en œuvre, dans des gares pilotes, des dispositifs spécifiques de réduction de nos consommations ou encore de réutilisation des eaux. Une cuve de récupération des eaux de pluie est, par exemple, installée à Paris Gare de Lyon. Elle a permis d’économiser 4000m3 d’eau pour le lavage des quais, l’alimentation des sanitaires et l’arrosage des plantes. C’est un axe de travail vraiment intéressant pour des usages raisonnés de l’eau potable dans le contexte du changement climatique qui nous oblige à nous adapter. De façon générale, nous avons un fort enjeu à mieux intégrer les enjeux de sobriété en eau dans les exigences de conception.
La maîtrise de la consommation des ressources en eau, c’est aussi celle des 10 millions de voyageurs qui transitent dans les gares chaque jour. Cela passe, notamment, par le déploiement de fontaines à eau potable, comme le prévoit la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Où en est-on ?
M-G. R : Le déploiement est en cours. Il est piloté par le pôle aménagement et projets de transition durable en gare. Il prévoit l’équipement de 167 gares fontaines à eau. Derrière la simplicité apparente d’un équipement comme une fontaine, se posent en effet de nombreuses problématiques de conception et d’installation pour prendre en compte les enjeux sanitaires, d’usages, de conformité des réseaux et d’entretien.
Comment ces enjeux sont-ils pris en compte ?
M-G. R : Nous menons des retours d’expériences très précis sur les premières installations pour optimiser les processus de pose, de nettoyage et, le cas échéant, faire réaliser des évolutions techniques par le fabricant. 34 fontaines ont déjà été installées dans 21 gares, les grandes gares parisiennes notamment, mais pas seulement : toutes nos directions régionales ont vu au moins une fontaine installée. C’est un vrai défi qui a été relevé par les équipes en moins de deux mois !
Agir pour préserver l’eau
Si la SNCF ne représente que 0,1% de la consommation d’eau nationale et 3% de la consommation du secteur industriel, la gestion raisonnée de ce bien commun constitue un double enjeu pour notre Groupe : du fait de sa raréfaction et parce qu’elle nous est indispensable pour délivrer nos services ferroviaires. Voilà pourquoi nos équipes s’engagent à mettre en place des actions pour réduire de 10% nos prélèvements en eau d’ici 2025.
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