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LE MASS TRANSIT Á L’HEURE DU TÉLÉTRAVAIL ET DE LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE

Pour la troisième année consécutive, L’Institut Paris Region, la Mass Transit Academy SNCF, Transilien SNCF et les bureaux d’études Hove et Sustainable Mobilities, ont mené une étude partenariale qui donne à voir l’évolution des usages du mass transit et les nouvelles tendances de mobilités qui se dessinent.

LE MASS TRANSIT Á L’HEURE DU TÉLÉTRAVAIL ET DE LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE

Pour la troisième année consécutive, L’Institut Paris Region, la Mass Transit Academy SNCF, Transilien SNCFet les bureaux d’études Hove et Sustainable Mobilities, ont mené une étude partenariale qui donne à voir l’évolution des usages du mass transit et les nouvelles tendances de mobilités qui se dessinent. Dans le contexte climatique et géopolitique actuel, l’étude rend compte de l’évolution des comportements des Franciliens, bousculés également par la pandémie, et notamment des effets de la pérennisation du télétravail sur la mobilité aussi bien que sur la vie économique.

Parmi les points à retenir :

• 55 % des actifs voyageant sur les lignes Transilien SNCF télétravaillent au moins un jour par semaine (soit 12 points de plus que la moyenne francilienne), contre 23 % avant la crise sanitaire,
• - 44 % de baisse de fréquentation des centres commerciaux situés dans des pôles d’emploi le vendredi par rapport au jeudi,
• 5 fois moins : le mass transit est 5 fois moins énergivore que la voiture thermique,
• 1 point de report de la voiture vers le mass transit = 170 000 MWh économisés par an, soit la consommation
électrique annuelle d’une ville de 80 000 habitants.


LE MASS TRANSIT Á L’HEURE DU TÉLÉTRAVAIL ET DE LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE

NOUVEAUX COMPORTEMENTS ET DOUBLE EFFET CUMULÉ DU TÉLÉTRAVAIL SUR LE MASS TRANSIT
Les Franciliens se déplacent un peu moins qu’avant la pandémie, tous modes confondus. Si le trafic routier sur le réseau structurant est revenu dès mi-2021 à son niveau d’avant-Covid, la fréquentation du mass transit en juin 2022 semble marquer un palier, entre 80% et 85% du niveau d’avant-Covid.

Pourquoi la reprise n’est-elle pas identique pour les deux modes de transport ?
La principale raison est la différence d’impact de la pratique du télétravail sur les deux modes, avec deux effets qui se cumulent : Tout d’abord, les trajets en lien avec le travail représentent seulement 31% des déplacements en voiture, alors que cette part s’élève à 54% des déplacements pour le mass transit, et jusqu’à 60% si l’on considère uniquement le train et le RER.

Ensuite, le mass transit ayant une desserte particulièrement efficace des pôles tertiaires, les employés et les cadres, les plus susceptibles de télétravailler, y sont surreprésentés. 55% des actifs clients Transilien télétravaillent au moins une fois par semaine, soit 12 points de plus que la moyenne francilienne (43%).

Par ailleurs, un léger report du mass transit vers la voiture semble se confirmer à la suite de la crise sanitaire, en particulier pour les déplacements non obligatoires (autres que pour le travail et les études). En revanche, contrairement à ce qui avait pu être pressenti après les confinements, les départs de Franciliens vers d’autres régions françaises, tout comme les déménagements au sein de l’Île-de-France, produisent un effet limité, notamment sur la fréquentation du mass transit.

LE PHÉNOMÈNE DES « JOURS DE POINTE » CONTINUE DE S’ACCENTUER

À l’échelle de l’Île-de-France, le vendredi est désormais en écart de 18 % par rapport au mardi. Le choix des jours de télétravail explique largement ce phénomène : d’après l’enquête menée par BVA pour la Mass Transit Academy et Transilien SNCF, le vendredi est un jour télétravaillé par 49% des télétravailleurs usagers du mass transit, contre 31% pour le mardi.

Mal réparti sur la semaine, le télétravail n’a pas apporté tous les bénéfices escomptés sur les conditions de transport des Franciliens. Ce déséquilibre dépasse bien sûr le périmètre des transports et touche la vie économique des territoires avec notamment une baisse de fréquentation des centres commerciaux proches de zones d’emplois de 44% le vendredi par rapport au jeudi.

Le lissage des jours de pointe, phénomène qui se retrouve dans d’autres capitales européennes, est donc un enjeu pour nombre d’acteurs économiques en Île-de-France.

LES VOYAGEURS OCCASIONNELS, UN POTENTIEL Á DÉVELOPPER
On observe actuellement deux autres tendances concernant la fréquentation du mass transit : la reprise du tourisme et celle des voyages professionnels. Selon le Comité régional du tourisme Paris Île-de-France, 12,6 millions de touristes se sont rendus en Île-de-France sur la période de juin à août 2022, soit seulement 6% de moins qu’en 2019, marquant une nette reprise par rapport à 2021. Dans le cadre d’un tourisme durable et local, Les voyageurs occasionnels sont également une opportunité de clientèle à conquérir pour le mass transit, en particulier en heures creuses et le week-end.

CONFORTER LE MASS TRANSIT, UNE SOLUTION INDISPENSABLE POUR LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE
À l’heure où l’urgence climatique se double d’une crise énergétique, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, le mass transit pourrait bénéficier du report modal de la voiture. Sachant que le Mass Transit est 5 fois moins énergivore que la voiture thermique et que 60% des déplacements motorisés en Île-de-France sont actuellement effectués en voiture, un point de report de la voiture vers le mass transit représenterait une économie d’énergie annuelle d’environ 170 000 MWh, ce qui correspond à la consommation électrique d’une ville de 80 000 habitants.

Au-delà des nécessaires efforts d’économie d’énergie pour l’ensemble des acteurs de la société, un enjeu de premier ordre pour atteindre la sobriété énergétique tout en préservant la mobilité est donc de favoriser l’usage du mass transit en complémentarité avec les modes actifs.

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