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Le rail belge pas prêt pour la libéralisation du transport intérieur de passagers

La Belgique n'est pas prête à voir libéralisé son transport intérieur de passagers, estime le Comité consultatif pour les voyageurs ferroviaires (CCVF) dans son memorandum 2019, publié jeudi. En 2023, le marché belge devra pourtant s'ouvrir à la concurrence. Amélioration de l'offre, vision concertée et à long terme entre les différents acteurs du rail sont les maîtres mots des recommandations adressées au futur gouvernement fédéral.

Le rail belge pas prêt pour la libéralisation du transport intérieur de passagers
La collaboration actuelle entre Infrabel, qui gère les infrastructures ferroviaires belges, la SNCB, opérateur du réseau, mais aussi les sociétés de transport régional (TEC, Stib, De Lijn...) manque de vision commune, pointe le Comité, dont le rôle est de conseiller les autorités fédérales, la SNCB et Infrabel dans l'intérêt général des usagers du rail.

Cette instance officielle plaide dès lors pour que ce soit le Service public fédéral (SPF) Mobilité et Transports qui insuffle cette cohérence. Si les pouvoirs publics financent l'offre de transport, ils devraient également se charger de la définir, tout comme son évolution stratégique, juge le CCVF. Pour ce dernier, cette vision englobante est d'autant plus nécessaire que le marché du transport intérieur de passagers fonctionnera sur appel d'offres à partir de 2023, comme le prévoit la réglementation européenne.

"Si de nouveaux acteurs interviennent demain, il faut que quelqu'un puisse imposer aux différents opérateurs des manières d'assurer une coordination entre tous" les protagonistes (rail, bus...), explique Juliette Walckiers, chargée de mission à Inter-Environnement Wallonie et qui a présenté le memorandum 2019. Dans un premier temps, le Comité propose de conclure des contrats de gestion avec la SNCB et Infrabel pour les 10 ans à venir, ce qui repousserait la prochaine attribution de marché vers 2033.

"Nous estimons que les conditions ne sont actuellement pas remplies pour une ouverture de marché sans dégradation de l'offre de transport, mais préparons la suite car 10 ans, c'est très court", soutient Mme Walckiers pour le Comité. Celui-ci voit néanmoins dans la libéralisation du rail une opportunité de proposer aux voyageurs des services ferroviaires de meilleure qualité et plus étendus.

Ensuite, les autorités doivent soutenir la SNCB dans l'amélioration de ses services afin qu'elle soit concurrentielle dans un marché libéralisé. L'État fédéral doit donc se concerter avec les Régions pour faciliter une collaboration étroite entre les différents opérateurs de transport (fédéral, régionaux, locaux), plaide l'instance. Le CCVF estime qu'il faut également viser un taux de ponctualité de 92,5% à partir de 2020 (contre 88,3% pour l'année 2017).

Ponctualité et sécurité du rail sont d'ailleurs liées puisque l'état des infrastructures de base impacte directement ces deux éléments. Le Comité demande enfin d'accroître d'ici 2025 la fréquence et l'amplitude horaire de tous les trains de voyageurs (IC, S et L) afin que les navetteurs puissent profiter notamment de départs avant 06h00 et après 22h00.

rtl.be

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