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La circulation des trains : la sécurité avant tout

Faire circuler les trains est un travail de précision et un système rodé. Mais il ne va pas toujours sans aléas. Petit voyage en compagnie de Karine Ongaro, directrice de l’établissement infra-circulation (EIC) Pays de la Loire de SNCF Réseau.

La circulation des trains : la sécurité avant tout
« Le TER 5418, à destination de Redon, départ 16 h 18, voie 3. Attention à la fermeture des portes ». La circulation des trains est une mécanique bien huilée. « En moyenne, 556 trains, transportant quelque 27 000 voyageurs, circulent chaque jour sur les 1 585 kilomètres de lignes desservant les 5 départements des Pays de la Loire », précise Karine Ongaro, directrice de l’établissement infra-circulation (EIC) des Pays de la Loire de SNCF Réseau. À la tête, depuis 2016, d’une entité de 530 personnes, elle est la grande ordonnatrice de la circulation ferroviaire de la région. « Faire circuler des trains en toute sécurité repose sur un système bien en place et éprouvé depuis déjà longtemps », dit-elle.

Précision exigée

L’exercice n’en est pas moins exigeant tous les jours. « Un train n’a pas le choix de sa trajectoire », rappelle-t-elle. En effet, de son point de départ à son terminus, il suit le sillon qu’on lui a préalablement tracé. Au sein de SNCF Réseau, un sillon se définit comme la capacité d’infrastructure nécessaire pour faire circuler un train sur un trajet donné, à un horaire donné. On peut le comparer au couloir aérien, qui est l’itinéraire que doit suivre un avion pour rallier un aéroport depuis un autre. Outre la contrainte posée par le sillon, les aiguilleurs du rail et Karine Ongaro doivent intégrer au quotidien d’autres obligations : celles liées à l’espacement entre les trains, aux distances d’arrêt, aux changements de voie, aux manœuvres et à la formation des trains.

Sur l’ensemble du réseau régional, 85 postes permettent d’aiguiller au bon moment les trains dans la bonne direction. « Certains postes sont encore manuels avec des aiguilleurs qui travaillent sur place », indique-t-elle. La tendance est toutefois à la modernisation des postes d’aiguillage et à la commande à distance. Sur le site ferroviaire du Blottereau, les trois postes à commandes manuelles n’en feront plus qu’un en 2022, qui sera totalement informatisé.


La sécurité, une priorité


« La sécurité reste la priorité, nous travaillons au quotidien en prenant en compte six grands risques liés à la circulation ferroviaire », indique Karine Ongaro, listant « qu’un train en rattrape un autre, arrêté ou moins rapide, qu’il rencontre un obstacle sur la voie, que deux trains convergent sur la même voie (on parle alors de prise en écharpe) ou qu’un train déraille. » Elle cite aussi le risque de la dérive : « quand un convoi est déséquilibré par une défaillance de son système de freinage » et, « dernier grand risque, que deux trains se retrouvent nez à nez ».Mais Karine Ongaro rassure : « le système a été construit de telle façon que de telles situations ne se produisent pas. Nos systèmes techniques, nos procédures et la qualité de formation et d’entraînement des aiguilleurs du rail permettent de gérer ces risques ».

Aléas, aléas

Le système doit aussi faire avec les aléas. Le réseau ferré n’aime guère les températures extrêmes. Par exemple, au-dessus de 45 °C, un rail se déforme et les caténaires se détendent. Les trains doivent ralentir. Quand il gèle, ils doivent également réduire leur vitesse lors du franchissement des gares, afin d’éviter que d’éventuels morceaux de glace ne soient projetés.Un animal percuté, un bagage oublié nécessitant en ces temps de plan Vigipirate l’intervention de démineurs, un vol de câbles, sont autant de perturbations ponctuelles qui inévitablement se répercutent sur le bel ordonnancement horaire du réseau.Placé au cœur du centre opérationnel de gestion des circulations, le régulateur vérifie en permanence le trafic et sait réagir au plus vite en cas d’aléas. Il s’assure de la mise en œuvre de la meilleure option, afin de garantir un service optimal aux différentes entreprises ferroviaires.Dans ces situations particulières, des ressources sont bien entendu immédiatement mobilisées sur le terrain, des scénarios préétablis sont mis en œuvre pour réduire les conséquences de ces aléas.


Travail d’orfèvre


« Notre objectif est de faire partir tous les trains à la seconde près. On cherche à faire quelque chose qui est du niveau de l’orfèvrerie », dit Karine Ongaro. Et avec l’ouverture du réseau français à de nouveaux opérateurs ferroviaires, la directrice de l’établissement infra-circulation (EIC) Pays de la Loire de SNCF Réseau anticipe une possible augmentation du trafic qu’il faudra prendre en compte tout en garantissant l’équité de traitement pour l’ensemble des opérateurs.Ainsi, la SNCF a mis en place un plan pour accroître la robustesse du système ferroviaire, visant à diminuer le nombre de trains en retard par le strict respect de l’heure de départ. Partir à l’heure H00, c’est partir à la seconde près !La robustesse du système ferroviaire, pour SNCF Réseau c’est la capacité à produire chaque jour ce qui a été promis à ses clients. Dans les Pays de la Loire, les équipes se mobilisent pour le faire et améliorer la qualité de service qui leur est offerte. Depuis le début 2019, 82 % des trains sont partis à l’heure prévue en Pays de la Loire et la régularité des trains à 5 minutes est de 93 %.

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