MISE EN CONCURRENCE FERROVIAIRE : DES LOTS REGROUPÉS ET UN NOUVEAU CALENDRIER POUR PLUS D'EFFICIENCE ET DE COHÉRENCE
Après la mise en place de la concurrence des bus dans toute la Région, Île-de-France Mobilités avance progressivement sur le train.
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L'autorité organisatrice, qui a déjà attribué la gestion de l'ensemble des lignes de tram-train et de la ligne L, met à jour le calendrier de mise en concurrence des lignes de train. Ce calendrier comporte ainsi des lots plus cohérents et ajustés techniquement, afin de permettre aux opérateurs candidats de répondre aux appels d'offre et de respecter le calendrier fixé par la loi.
Un ajustement technique du calendrier pour la mise en concurrence des lignes de trains
La mise en concurrence répond à la volonté d'Île-de-France Mobilités de mieux définir l'offre de transports et de piloter plus directement le travail des opérateurs, pour un meilleur service rendu aux usagers.
Concernant les lignes de train, le calendrier établit en 2020 était jusqu'à présent indicatif et dépendait des travaux d'infrastructures, notamment des ateliers de maintenance de chaque ligne.
Les travaux désormais effectués et le prolongement du RER E entrant dans sa dernière ligne droite, Île-de-France Mobilités a décidé, lors de son Conseil d'administration du 17 octobre 2025, de définir un calendrier ferme de mise en concurrence et des nouveaux lots avec des périmètres techniques revus.
Cela s'explique par la volonté de mettre en place progressivement cette mise en concurrence et d'avoir des lots :
. Cohérents, avec des lignes qui disposent des mêmes outils de productions : matériels roulants, ateliers de maintenances et autres installations nécessaires pour assurer l'exploitation ;
. Equilibrés, afin de limiter dans la mesure du possible la taille en vue de permettre à l'ensemble des opérateurs de répondre aux appels d'offres, et ainsi favoriser l'intensité concurrentielle ;
. Lisibles, en associant dans la mesure du possible les lignes qui suivent les mêmes itinéraires.
Ci-dessous le calendrier et les lots définis par le Conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités du 17 octobre 2025 :
Ce nouveau calendrier, qui tient compte de plusieurs contraintes techniques, économiques ou calendaires, permettra de lancer toutes les procédures d'appels d'offres d'ici mi-2028 et de tenir l'échéance fixée par la loi « Nouveau Pacte Ferroviaire » (NPF), qui impose à Île-de-France Mobilités de mettre en concurrence toutes les lignes de train (hors RER) d'ici fin 2032.
Quelles lignes ferrées ont déjà été attribuées ?
Depuis le début de la mise en concurrence, deux lots de tram-trains et une ligne de trains ont déjà été attribués par Île-de-France Mobilités :
- Les lignes T4, T11 et T14 en octobre 2023 à l'opérateur Stretto, qui exploite ces lignes depuis mars 2025 ;
- Les lignes T12 et T13 en juin 2024 à l'opérateur RATP Cap Île-de-France, qui exploitera ces lignes dès décembre 2025 ;
- La ligne L, confiée à SNCF Voyageurs Cœur Ouest IDF en mai 2025, pour une exploitation à partir de décembre 2026.
Deux procédures sont en cours pour les lots suivants :
- Lot ligne J, pour laquelle les offres remises sont en cours d'analyse
- Lot lignes N et V, pour lesquelles la phase de candidature est en cours.
Des lots regroupés pour plus de cohérence
Dans ce nouveau calendrier, Île-de-France Mobilités a revu la répartition des lots de lignes mis en concurrence et soumis à appel d'offres.
Parmi les changements majeurs figure un lot unique regroupant les lignes D, H et K. En effet, si le RER D partage une grande partie de son itinéraire avec la ligne R, le choix a été fait de détacher ces deux lignes et de rattacher la ligne D aux lignes H et K, qui partagent l'atelier de maintenance de Joncherolles, tandis que ceux de la ligne R et des branches sud du RER D sont maintenus à l'atelier de Villeneuve Saint-Georges. Il s'agira ainsi du plus grand lot mis en concurrence avec plus de 920 000 voyageurs/jours.
Autre exemple, les lignes V et N sont regroupées, car elles disposeront à terme du même matériel roulant (Regio 2N).
Quant aux lignes P et RER E, elles partagent les mêmes ateliers de maintenance et un tracé similaire, mais le choix a été fait de finaliser le prolongement du RER E jusqu'à Mantes-la-Jolie avant de mettre ce lot en concurrence, ce qui explique le changement de calendrier sur ce lot.
Ces répartitions permettent aux opérateurs candidats de postuler et aux lauréats d'optimiser et de fiabiliser l'exploitation des lignes avec les mêmes matériels roulants répartis et maintenus dans les mêmes ateliers de maintenance.
La ligne R, combinée avec les branches sud du RER D dans un lot unique
Alors qu'elle devait faire l'objet d'une procédure dédiée, la ligne R serait désormais regroupée avec l'Etoile de Corbeil. Cette dernière comporte les trois branches sud du RER D, à savoir « Corbeil – Juvisy », « Corbeil - Melun » et « Corbeil – Malesherbes »). Il s'agit notamment de créer un lot regroupant l'ensemble de la flotte train de type Régio2N opéré sur cette partie du réseau pour permettre le maintien de l'unicité de leur maintenance comme c'est actuellement le cas au sein de la direction de Ligne D-R.L'exploitation du service ferroviaire sur la ligne R, l'Etoile de Corbeil et les directs Paris - Malesherbes représente un total de :
. Environ 5,4 millions de trains kilomètres commerciaux par an
. 47 gares desservies
. Environ 66 000 voyageurs par jour
. 265 km de ligne
. 366 trains par jour
Le Conseil d'administration du 17 octobre a acté le choix du mode de gestion de ce lot en délégation de service public.
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