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Ouigo España serait intéressé par l’exploitation des trains locaux et régionaux

Étonnant ! Ouigo España ambitionnerait d’étendre son réseau aux lignes de Cercanías (trains locaux) et de Moyenne Distance en Espagne, selon les déclarations de sa directrice en Espagne, Hélène Valenzuela, lors de l’émission Hora 25 de los Negocios.

Ouigo España serait intéressé par l’exploitation des trains locaux et régionaux

La filiale ferroviaire française, déjà implantée en Espagne depuis 2021 grâce à la libéralisation encadrée par lots de trafic sur le segment de la grande vitesse, souhaite désormais renforcer sa présence sur ces nouveaux marchés subsidiés.

L’arrivée de Ouigo en Espagne avait marqué la fin du monopole de la Renfe sur les lignes à grande vitesse, offrant ainsi aux voyageurs une alternative plus abordable (aux côtés de Iryo, un troisième concurrent). Depuis son lancement, l’entreprise a élargi son réseau à 15 destinations, dont Madrid, Barcelone, Valence, Alicante, Séville et Malaga, conformément à un accord conclut pour 10 ans.

L’idée de cette expansion s’inscrit au travers de la prochaine étape espagnole qui consiste à libéraliser les lignes de Cercanías (trains de banlieue) et de Moyenne Distance, mais à nouveau à dose mesurée, en n’ouvrant à la concurrence d’ici 2026 qu’une petite part de 3% du marché accessible à de nouveaux opérateurs. Hélène Valenzuela a confirmé que Ouigo España avait répondu à une consultation publique lancée par la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) et qu’elle se positionne comme un acteur potentiel pour ce type de service.

Toutefois, la directrice souligne que la décision finale dépendra des conditions économiques et des infrastructures disponibles. « Nous sommes une entreprise avec un plan d’affaires clair et des actionnaires attentifs à la rentabilité. Nous devons connaître les lignes, les coûts et les redevances avant de nous engager », a-t-elle précisé.

Ouigo s’appuie sur l’expérience de la SNCF, sa maison mère, qui participe déjà à l’ouverture du marché ferroviaire dans plusieurs pays européens, notamment en France, où les « train d’équilibre du territoire » (TET) et les TER sont mis sous appel d’offre. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique européenne visant à rendre le transport ferroviaire plus accessible et compétitif, en améliorant l’offre pour les usagers. La SNCF est aussi présente en Europe sur le segment subventionné local au travers de sa filiale Keolis.

Mais cela n’irait pas de soi. Comme le rappelle MSN Espagne, Ouigo et trois autres opérateurs anonymes insistent pour avoir des « conditions égales » avec « l’opérateur historique », ainsi qu’un accès au matériel roulant et au personnel, qui leur serait subrogé, et certaines garanties financières, à commencer par une indemnisation s’ils ne remportent pas l’appel d’offres. Face à cela, Renfe ne voit pas la nécessité d’offrir l’information exhaustive sur les services Cercanías et Media Distancia que ses concurrents potentiels demandent et demande que l’appel d’offres des différents lots dans lesquels ils sont divisés ne prenne pas seulement en compte l’offre économique, mais qu’ils soient attribués à « l’opérateur le plus à même de fournir le service ». Deux des entreprises anonymes insistent également sur le fait que les contrats d’exploitation de Cercanías ou de Media Distancia devraient être d’une durée d’au moins 10 ans, mais avec « des mécanismes de révision périodique des tarifs et des prix , garantissant qu’ils soient justes et reflètent les coûts réels du service », explique l’une d’elles. Affaires à suivre…

Auteur: Frédéric de Kemmeter

www./mediarail.wordpress.com

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