Une ligne à grande vitesse entre Madrid et Lisbonne ?
Le ministre espagnol des Transports et de la Mobilité durable, M. Óscar Puente, a réaffirmé l’engagement du gouvernement espagnol pour la construction d’une ligne à grande vitesse entre Madrid et Lisbonne d’ici 2030.
Les deux villes ne sont plus reliées directrement et les horaires imposent de longs parcours via Badajoz ou Vigo, tout au nord du pays, avec des temps de parcours entre 9h30 et 14h30 selon les formules. En face, l’aviation propose environ 12 à 14 vols d’1h25-1h30 tandis que Flixbus offre 5 allers-retours, dont deux de nuit, pour 7h50 à 9h30 de trajet.
Lors du sommet intergouvernemental de Faro au Portugal le mois dernier, Puente a rencontré son homologue portugais, le ministre des Infrastructures et du Logement, M. Miguel Pinto Luz, pour discuter du développement des liaisons transfrontalières. La ligne Madrid – Lisbonne ainsi que les lignes transfrontalières existantes font partie du corridor atlantique du Réseau transeuropéen de transport (RTE-T) de l’Union européenne, qui relie le Portugal et l’Espagne à la France et à l’Allemagne. Les ministres ont convenu de signer dès que possible l’accord pour avancer le projet Madrid – Lisbonne, permettant ainsi d’établir un programme de travaux pour une mise en service d’ici 2030, date cible pour l’achèvement du réseau central du RTE-T. Lors du sommet, Puente a souligné l’importance d’améliorer les connexions transfrontalières entre l’Espagne et la France afin de créer un Espace ferroviaire européen unique et de maximiser les bénéfices des investissements ferroviaires en Espagne et au Portugal. Les ministres ont décidé d’écrire au nouveau ministre français des Transports, M. François Durovray, ainsi qu’aux responsables européens pour les encourager à soutenir ces projets.
Cette initiative suit une lettre signée en avril par les premiers ministres espagnol et portugais, adressée au premier ministre français M. Michel Barnier, demandant une accélération des travaux pour renforcer les infrastructures des corridors atlantique et méditerranéen.
L’Espagne et le Portugal sont également engagés dans le développement des autres lignes transfrontalières du corridor atlantique, dont la section Porto – Vigo. En outre, les ministres ont réaffirmé leur volonté de moderniser et d’électrifier la ligne entre Salamanque et Fuentes de Oñoro, et de poursuivre les études pour une nouvelle liaison ferroviaire entre Faro et Huelva.
À ce stade donc, il n’y a rien de très concret sur une évaluation des temps de parcours ainsi que des finances nécessaires.
Auteur: Frédéric de Kemmeter
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