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Détecter le port du masque dans le métro : l'expérimentation de la RATP

La RATP et Île-de-France Mobilités expérimentent une technologie de détection des masques à la station Châtelet-Les Halles


Plus le droit de descendre dans le métro sans porter de masque ni de se tenir à moins d’un mètre des autres passagers, tout en respectant chacun des autres gestes barrière. C’est avec ces règles, édictées par le Premier ministre Edouard Philippe, que les transports publics doivent reprendre une activité plus soutenue après le 11 mai. Elles seront appliquées au moins pendant la première période du déconfinement, jusqu’au 2 juin. Régulations à l’entrée des stations, marquages au sol, distributeurs de gel hydroalcoolique, la RATP et la SNCF s’organisent pour l’échéance en région parisienne. Contrôles et sanctions sont prévus pour s’assurer que les mesures sanitaires soient bien appliquées : des voyageurs sans masque seraient sanctionnés par une amende de 135 euros, qui pourra être décidée par les forces de l’ordre, ainsi que les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP.

Ce mercredi, alors que le port du masque n’était pas encore obligatoire, les usagers du métro étaient déjà 70% à en porter un à la station Châtelet-Les Halles… La RATP et Île-de-France Mobilités viennent en effet de lancer une expérimentation de trois mois pour calculer quelle proportion des passagers voyage masquée. Avec six caméras reliées à des ordinateurs dans un premier temps, douze ensuite, cette technologie utilisant la reconnaissance visuelle permet de repérer la présence ou l’absence de masques, avec un taux de précision annoncé à 99,5%. Xavier Fischer, le cofondateur de Datakalab, la start-up qui a mis au point cet algorithme fonctionnant avec du «deep learning» (apprentissage profond, une forme d'intelligence artificielle), explique : «L’analyse de l’image se fait en temps réel avec des statistiques fournies toutes les quinze minutes. Il ne s’agit en aucun cas de flicage puisque les usages sont contrôlés.»

"Aucune finalité de verbalisation"

La RATP précise, en effet, que «cette expérience n’a aucune finalité de verbalisation», mais qu’elle lui permettra de «mener des actions de sensibilisation auprès des usagers pour les inciter au respect des règles sanitaires». Cette expérimentation s’inscrit dans le cadre du programme intelligence artificielle du groupe et du LAB’IA qui cherche à mettre le «réseau de caméras de vidéoprotection au service des voyageurs ».

Testé depuis mercredi matin à la station Châtelet-les Halles, où des affiches préviennent les passagers sur les quais et dans la salle d’échanges, le dispositif permettra le recueil de statistiques agrégées à partir du 11 mai. «Il s’agit de comptage en temps réel des personnes porteuses de masques, de façon anonyme. Aucune image n’est stockée ni diffusée. Le règlement général sur la protection des données est respecté. La CNIL a aussi été informée», indique-t-on encore à la RATP.

C’est cette même technologie qu’a choisie la ville de Cannes pour recenser le port du masque sur ses marchés. Datakalab, créée il y a trois ans à Paris par trois cofondateurs, a commencé le confinement par mettre sa dizaine de salariés en activité partielle, jusqu’à ce que l’un de ses chercheurs ait l’idée d’appliquer leur technologie de reconnaissance visuelle au port du masque.

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