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06
'20
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MEDIAWORLD
La croissance verte doit embarquer le transport combiné
Le groupement national des transports combinés, GNTC, appelle les pouvoirs publics à s’engager fortement dans le développement du transport multimodal. Un levier essentiel selon lui pour « combiner » reprise économique et croissance verte.
Le secteur du transport combiné Rail-Route et Fleuve-Route est aujourd’hui en première ligne dans la crise sanitaire et économique que vit notre pays et son rôle apparaît de jour en jour toujours plus essentiel dans la chaîne logistique française en permettant d’acheminer des produits de première nécessité issus de secteurs stratégiques comme l’agroalimentaire, la chimie ou la pharmacie. Mais qu’en sera-t-il de demain ? Le secteur saura-t-il capitaliser sur cette crise inédite pour devenir un des leviers essentiels de la croissance verte appelée de nos vœux pour le monde à venir ? C’est en tout cas le sentiment du GNTC qui, par la voix de son président Dominique Denormandie, considère que la multimodalité est une chance à ne pas rater. Bien plus, le groupement estime que cette crise sans précédent, pourrait être l’occasion de changer l’écosystème de transport, de mettre en avant l’intermodalité et une logique de complémentarité entre les modes de transport de marchandises afin construire un monde de demain vertueux et responsable à l’égard de notre planète. « Pour reprendre des propos passés qui se confirment aujourd’hui, l’alignement des planètes en faveur du combiné n’a jamais été aussi présent. Nous répondons positivement à tous les enjeux de société du moment et le potentiel de report modal n’est plus à démontrer. Tout ce qui pourra être mis en œuvre d’un point de vue environnemental doit être fait. Il faut considérer cette crise actuelle comme un marqueur pour nous faire prendre conscience d’une crise climatique à venir dont les conséquences pourraient être encore bien plus graves pour l’humanité » écrit Dominique Denormandie.Des atouts bien connus
Alliance de l’efficacité économique et écologique, flexibilité, résilience, souplesse, massification, capacité d’emport, décarbonation, relocalisation de l’emploi… Grâce à l’intermodalité, ce sont des gains en termes de tonnes de CO2 économisées (– 85 % d’émissions par rapport au tout routier), plusieurs milliards d’euros d’externalités négatives évitées chaque année, d’accidents de la route ou de pollution atmosphérique… « Cette crise a aussi permis de faire le constat de l’arrivée de nouveaux chargeurs et transporteurs sur le mode combiné. C’est une tendance positive qui va de toute évidence s’accroître » estime le président du GNTC. Dans cette logique, l’objectif du groupement est simple : faire en sorte qu’il soit aussi facile pour un chargeur ou un transporteur de mettre sa marchandise sur un train ou une barge que sur un camion. Pour ce faire, du point de vue opérationnel, le GNTC juge que la qualité des sillons et du service ferroviaire est un critère absolument essentiel pour la reprise d’activité économique, qui doit être garantie par SNCF Réseau. A terme, c’est un plan massif de modernisation et d’investissements sur le réseau qui est ainsi attendu par tous les acteurs de notre secteur. In fine, dans cette perspective à la fois au niveau national et européen, notamment dans la démarche Green Deal, le GNTC souhaite la mobilisation de toutes les parties prenantes de la filière, transporteurs routiers comme opérateurs de transport combiné, entreprises ferroviaires, gestionnaires d’infrastructure, chargeurs, grand public, pour obtenir une reconnaissance de la filière à travers un soutien et un engagement fort des pouvoirs publics.
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