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Quatre offres de reprise pour Hayange, site français de British Steel

PARIS (Reuters) - Quatre candidats se sont manifestés en vue d'une éventuelle reprise de l'usine de production de rails de Hayange en Moselle, laissée à l'écart du rachat de sa maison mère British Steel par le chinois Jingye, a déclaré mercredi le ministre français de l'Economie.

Quatre offres de reprise pour Hayange, site français de British Steel
Jingye a annoncé mardi qu'il comptait boucler le rachat du sidérurgiste britannique British Steel, placé sous administration judiciaire en mai dernier, en dépit de l'incertitude persistante concernant sa filiale française.

Le site, qui emploie plus de 400 personnes, est le principal fournisseur de la SNCF et sa reprise nécessite le feu vert du gouvernement français dans le cadre du contrôle des investissements étrangers en France.

Jingye, qui convoite le site français au carnet de commandes rempli, a expliqué mardi ne pas avoir reçu à date de réponse de Paris.

"Ma position est très simple : Hayange fait les rails de la SNCF, donc c'est une activité qui est stratégique", a expliqué mercredi Bruno Le Maire sur BFM Business. "Donc je souhaite aujourd'hui qu'on trouve un repreneur puisque British Steel sera repris sans Hayange."

Le ministre a ajouté qu'il y avait quatre autres offres reprises du site de production, dont "trois sérieuses", sans donner le nom des sociétés candidates.

Selon une source syndicale, le numéro un mondial de l'acier ArcelorMittal, l'allemand Saarstahl ainsi que la société Olympus Steel, qui est la maison mère de British Steel, sont sur les rangs. Liberty House est également cité mais selon une autre source au fait du dossier, le britannique n'est pas intéressé.

Des discussions sont en cours avec Bercy et l'administrateur judiciaire chargé du suivi de la procédure.

Selon la source syndicale, le devenir de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord), qui fournit Hayange, sera une donnée clef de l'équation de la reprise.

Si elle a conclu récemment un contrat en vue de fournir 140.000 tonnes de barres d'acier par an à Hayange à destination de la SNCF, sa production reste inférieure à ce qu'elle est capable de fabriquer, dit la source, selon laquelle le gouvernement privilégiera probablement des offres permettant de garantir le devenir des deux sites.

"Au niveau de la France, c'est un dossier étudié de près car il y a des stratégies derrière et on ne peut pas se contenter d'un repreneur sans avoir des garanties d'un projet industriel", a souligné une autre source au fait des discussions.

L'enjeu est aussi politique car Hayange, qui compte plus de 15.000 habitants, est l'une des onze villes de France dirigées par un maire issu du Rassemblement national, Fabien Engelmann, en lice pour un nouveau mandat aux élections municipales des 15 et 22 mars.

Ascoval, qui emploie près de 270 personnes, a été repris l'an dernier par Olympus Steel, propriété de la société de capital investissement Greybull Capital, basée à Jersey.

(Gwénaëlle Barzic et Elizabeth Pineau, avec Clara Denina à Londres, édité par Henri-Pierre André)

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