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Le plan du gouvernement pour sauver les petites lignes de trains
Le gouvernement a lancé jeudi son programme de sauvetage des petites lignes de trains, qui doivent être toutes rénovées ou converties avec un autre mode, d'ici une dizaine d'années.
Comment sauver les petites lignes de trains non rentables ? C'est à cette question que le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a tenté de répondre jeudi 20 février lors de son déplacement à Orléans alors que le Premier ministre signait également jeudi lors de son déplacement dans les Vosges, les deux premiers protocoles d'accord avec les régions Grand Est et Centre-Val-de-Loire."Toutes les possibilités devront être exploitées, sans tabou"
Pour sauver de la fermeture les petites lignes "toutes les possibilités devront être exploitées, sans tabou", a souligné Jean-Baptiste Djebbari. Le secrétaire d'Etat compte sur une "redynamisation" de l'offre grâce aux possibilités ouvertes par l'ouverture à la concurrence permise par le nouveau Pacte ferroviaire, baisse des coûts de travaux, mais aussi recours à d'autres modes de transports ou à des solutions innovantes.
Couloirs de bus, navette autonome, train léger
En clair, les régions pourront transformer certaines lignes en couloirs de bus, ou y faire circuler d'hypothétiques navettes autonomes. Mais Jean-Baptiste Djebbari plaide surtout pour la mise en place en France d'un groupement d'entreprises autour du "train léger". Grâce à des normes plus adaptées aux petites lignes des trains moins lourds, cela permettrait des économies tant sur la consommation que sur l'usure des voies et "à terme, d'économiser entre 30 et 40% des coûts cumulés", a lancé Jean-Baptiste Djebbari à Orléans.
L'État reprendra à sa charge une partie des petites lignes
Après l'inquiétude suscitée il y a deux ans par le rapport de Jean-Cyril Spinetta sur l'avenir du ferroviaire le gouvernement avait chargé en janvier 2019 le préfet François Philizot de réfléchir au sort des petites lignes.
C'est sur la base de ses travaux dont une synthèse de neuf pages a été publiée jeudi, que le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari propose de reprendre à sa charge une partie des 9.137 km de petites lignes.
Les plus importantes rejoindront le réseau structurant financé à 100% par SNCF Réseau. Ce surcoût sera pris en compte dans le "contrat de performance" en cours de négociation avec le groupe public, a assuré le secrétaire d'Etat.
D'autres lignes resteront cofinancés entre l'État et les régions. Les dernières seront laissées aux seules régions qui pourront éventuellement en transférer la gestion à des acteurs privés.
Les opérateurs privés, un "aiguillon" pour l'innovation et la productivité
L'arrivée d'intervenants privés constituerait "une espèce d'aiguillon" poussant à l'innovation et aux gains de productivité affirme le rapport qui rappel que les petites lignes françaises coûtent cher : "un bon 60% du réseau est menacé", et leur remise en état exige un investissement "de l'ordre de 7 milliards d'euros sur une dizaine d'années", "aux conditions techniques et financières actuelles" souligne le préfet Philizot.
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