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Siemens se développe et recrute (encore) à Toulouse, siège mondial de ses métros automatiques

Passé de 80 à 200 emplois en trois ans, Siemens recrute encore à Toulouse, où l'entreprise a installé le siège mondial de son activité VAL, du nom de ses métros automatiques.

Siemens se développe et recrute (encore) à Toulouse, siège mondial de ses métros automatiques
Trois ans après l’ouverture de son siège mondial à Toulouse, Siemens Mobility n’en finit pas de grandir. C’est en effet dans la Ville rose que le géant allemand a installé en 2016 l’épicentre de son activité VAL, son métro entièrement automatique, que les Toulousains empruntent au quotidien sur les lignes A et B. « C’est une grosse activité de niche », sourit Pascal Duch, directeur de l’activité VAL chez Siemens. Une niche qui n’en finit plus de grossir. Et qui recrute.


Pourquoi ce choix de Toulouse ?

« La tête pensante du réseau est ici », résume Pascal Duch. Car si Siemens Mobility disposait jadis de « trois sites importants » à Paris, Roubaix et Toulouse, l’entreprise a fait le choix de concentrer ses forces sur la Ville rose. Lui-même venu de Paris, le directeur de l’activité VAL en témoigne :

Si nous avons implanté le siège mondial de l’activité ici, c’est bien sûr pour servir l’Occitanie, mais aussi pour attaquer le marché mondial, depuis Toulouse.

Bien sûr, les relations historiques entre Siemens et Toulouse ont aussi joué dans le choix d’implantation : « On travaille pour Tisséo depuis 25 ans. Nous avons donc ici, un client important, mais aussi des opportunités considérables devant nous, un tissu d’écoles d’ingénieurs de grande qualité, sans oublier de grandes entreprises avec lesquelles on peut tisser des relations très importantes ». Un choix d’autant plus naturel, soulève Pascal Duch, que « pour l’activité VAL, nos cibles en région parisienne ont été réduites à néant »

Siemens incite ses collaborateurs à s’installer à Toulouse
S’ils étaient 80 en 2016 sur le site de Basso-Cambo, trois ans plus tard, les employés de Siemens sont déjà 200 à Toulouse. 35 nouvelles têtes ont rejoint l’entreprise sur les 12 derniers mois. Un effectif qui grimpe même à 250 emplois, si l’on tient compte des sous-traitants dépendant de Siemens…

Le profil des « Siemens toulousains » ? « C’est à 95 % une population d’ingénieurs », résume Pascal Duch. Certains viennent ‘de la maison’, puisque l’entreprise avait « mis en place un plan pour inciter les collaborateurs des autres sites à s’installer à Toulouse ». Quant aux recrutements externes, « pour beaucoup, ce sont des jeunes basés en région toulousaine, qui n’avaient d’ailleurs pas forcément une expérience professionnelle dans le transport ferroviaire ».

Intégrer un « écosystème sur les transports »

Pascal Duch ne s’en cache pas : Siemens a aussi fait le choix de se rapprocher d’un « écosystème sur les transports à Toulouse ». Il observe :

De nombreux talents du secteur font le choix de venir faire carrière, ou partie de carrière, ici.


30 postes à pourvoir à Toulouse

Sur de bons rails dans la Ville rose, Siemens n’en a donc pas fini de grandir. Pascal Duch annonce ainsi que « 30 postes sont à pourvoir, d’ici un an, sur des métiers d’ingénieurs : des postes de responsables de lots (voies, automatismes, ou multimédia) ». Il précise : « Nous ne faisons pas de développement logiciel ou matériel à Toulouse, mais de la maîtrise d’œuvre sur les différents groupes d’ouvrage ».

D’autres recrutements pourraient suivre en 2021, « si nous avons la chance de remporter les contrats sur lesquels nous travaillons », souffle Pascal Duch.
Signe du succès : alors que « à l’ouverture en 2016, on pensait avoir de la marge en terme d’espaces de travail », les locaux flambants neufs de Basso Cambo sont déjà trop petits pour accueillir la famille agrandie… Et Siemens va aménager de nouveaux locaux, juste en face de son siège, rue Paul-Mesplé.


Le VAL à la conquête du monde

Avec son VAL 208, ou son modèle plus récent de Neoval, le métro entièrement automatique de Siemens a déjà conquis nombre de métropoles du monde : Lille, qui fut la première (deux lignes), Toulouse (deux lignes) et Rennes (bientôt deux lignes, en 2020), sans oublier les trois lignes des aéroports de Paris. Mais le succès du VAL ne s’arrête évidemment pas aux frontières de l’Hexagone : Siemens équipe aussi Turin (Italie), Uijeongbu (Corée-du-Sud), Chicago et New York (États-Unis), Sao Polo (Brésil), etc. « Nous travaillons actuellement sur les projets Neoval de Bangkok (Thaïlande), de Francfort (Allemagne), et la deuxième ligne du métro de Rennes ». Pour l’heure, Siemens Mobility exploite 15 lignes, longues de 150 kilomètres, soit « environ 1 000 véhicules ».

Et ce n’est pas fini. S’il n’était pas candidat sur le métro de Marseille, Siemens travaille actuellement sur de nouvelles « cibles commerciales pour assurer notre croissance, en Asie et aux États-Unis par exemple. Tout cela est piloté depuis Toulouse », étaye Pascal Buch.

Des talents que le géant allemand n’entend donc pas laisser qu’aux autres… D’autant que « sur le recrutement, le nom Siemens attire les jeunes, qui ont le sentiment de pouvoir évoluer. Ils sont aussi attirés par le domaine d’activité des transports publics. Les jeunes sont fiers de rendre service à la société ».


Candidats pour la 3e ligne à Toulouse

Siemens se porte (évidemment) candidat sur la troisième ligne de métro de la Ville rose, confirme Pascal Duch. Un projet qui, avec ses 27 km, affiche une dimension inédite : « La 3e ligne sera particulièrement longue, puisque les lignes de métro font généralement entre 15 et 20 km ».
Bien que basée à Toulouse, rien ne garantit à l’entreprise qu’elle sera choisie parmi les quatre fabricants en lice : Siemens fait face sur ce dossier à Alstom, au groupement CAF-Thalès et à Ansaldo, filiale du géant japonais Hitachi. De gros poissons avec lesquels Siemens devra ferrailler pour emporter le marché… « On a une bonne solution, on a nos chances », espère simplement Pascal Duch, sans s’étaler sur le sujet.


« Tout a changé » entre le métro des lignes A et B et le nouveau VAL

Une chose est sûre : si Siemens équipait la 3e ligne de métro, les Toulousains découvriraient le Neoval, héritier du VAL 208, qui circule sur les lignes A et B (lesquelles ne pourront pas recevoir le Neoval).

Quelles évolutions entre les deux systèmes ? « Tout a changé entre le VAL 208 et le Neoval », explique Pascal Duch, qui développe :
Le système de guidage est différent, le métro circule sur un seul rail central. Le véhicule, lui, intègre ce qui se fait de mieux pour l’usager, sur l’information passager, mais aussi sur l’éclairage, sur les portes qui sont plus larges, sur les automatismes qui sont plus flexibles, sur les rames qui peuvent comporter de 2 à 9 voitures, sur les portes palières qui sont plus modernes, sur la climatisation.


Doublement de la ligne A : Siemens « assume » les problèmes

Siemens Mobility est aussi à la manœuvre sur le chantier colossal de doublement de la ligne A du métro, géré par Tisséo, et qui touche à sa fin après trois ans de travaux. Pascal Duch a bien conscience des nombreuses pannes de ces dernières semaines et insiste sur le caractère exceptionnel des travaux :

Nous sommes dans la phase finale de mise au point du système, les problèmes vont se régler… Pour rappel, le projet consiste à passer le VAL de 26 à 52 mètres, et c’est la première fois qu’on le fait. On travaille sur ce doublement depuis 4 ou 5 ans, c’est un projet très complexe, puisque la ligne est en exploitation. Mais c’est aussi, pour nous, un super challenge. Et de notre côté, nous allons tenir la date de mise en service. J’observe que dans le même temps, d’autres industriels se cassent les dents sur des chantiers similaires (allusion au chantier de doublement du métro à Lille, qui a tourné au fiasco ces dernières années et doit se terminer en 2023 après 12 ans de travaux, contre 3 à Toulouse, ndlr).


« Le VAL fonctionne comme une horloge »

Concernant la résurgence des pannes cet automne, Pascal Duch soulève : « Nous assumerons jusqu’au bout. Il y a des cas où la responsabilité de Siemens est engagée, on assume et l’équipe intervient sur le projet. Certains de nos collaborateurs ne font que des nuits depuis des mois ! ». Mais d’après lui, de nombreux problèmes dépassent aussi le prestataire, d’autant que « Siemens n’intervient que partiellement sur le chantier de doublement de la ligne A du métro toulousain », essentiellement « sur la partie de l’agrandissement des portes palières en station », et sur la fourniture des « équipements de voie ». Le direction de l’activité VAL veut croire que dans quelques jours, les usagers toulousains vont retrouver un métro au fonctionnement optimal :

Ce n’est pas le meilleur moment pour avancer de tels arguments, mais le VAL, en situation stabilisée, cela fonctionne comme une horloge ! À Lille, quand c’est exploité, ça tourne à moins de 60 secondes…

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