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La SNCF fait un pas vers l’énergie responsable
En signant son premier contrat d’achat direct d’électricité solaire avec l’acteur international des énergies renouvelables Voltalia en juin dernier, le groupe ferroviaire affirme sa volonté d’inscrire dans la durée un mode de consommation d’énergie responsable pour la mise en circulation de ses trains

Les PPA EnR, une porte ouverte à « l'écolo business »
En signant ce « Power Purchase agreements Energies Renouvelables » (PPA EnRe), soit un contrat d'achat direct d'électricité renouvelable passé entre un producteur et un groupe consommateur, la SNCF veut démontrer qu'elle se préoccupe des questions environnementales. « Ce type de contrat nous permet de nous inscrire dans « l'écolo business », en conciliant une vision purement capitalistique, grâce à un prix fixe établi sur une longue durée, qui nous offre une visibilité sur les coûts, à une autre qui prend en compte le développement durable et par laquelle nous pouvons nous positionner en faveur de l'énergie responsable, augmentant ainsi notre part d'énergie issue du renouvelable, chiffrée aujourd'hui à 18% », commente Olivier Menuet, Directeur Energie au sein du groupe, par ailleurs Président de la filiale SNCF-Energie. En s'imposant comme le PPA EnR le plus important jamais passé dans l'Hexagone, le contrat SNCF-Voltalia marque en effet une première étape franchie par le groupe pour atteindre son objectif de plus de 40% d'électricité d'origine renouvelable dans son mix énergétique d'ici deux à trois ans. « Notre ambition est de développer ces contrats PPA EnR à hauteur de 20 à 25% de notre consommation électrique de traction. Nous sommes actuellement en discussion avec plusieurs producteurs d'EnR pour multiplier les volumes dans les années à venir. »
Rentabilité assurée ?
Si le coût de ce « geste » envers la planète est encore tenu secret, Olivier Menuet n'hésite pas à affirmer qu'il sera de toute façon rentable pour la SNCF. Actuellement, celle qui s'impose comme le plus grand consommateur industriel d'électricité de France, avec 9 teraW/heure consommés par an, dont huit consacrés à la traction de ses trains, achète son électricité nucléarisée au coût approximatif de 50 euros le mégawatt. « Lorsque l'on fait des projections de coûts, on arrive à une quasi-parité entre le prix du renouvelable et celui du nucléaire ». En s'érigeant dans le paysage français comme l'opérateur de transports de passagers et de marchandises le moins
émetteur de gaz à effet de serre dans le secteur de la mobilité (11% des passagers et marchandises transportés en France pour moins de 1% des émissions de gaz à effet de serre du secteur), la SNCF renforce ainsi sa politique volontariste de s'inscrire en tant que transporteur « propre et responsable ».
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