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RATP News
Information relative au sujet de la qualité de l’air dans les transports en commun
Suite à la présentation des résultats d’une enquête lors d’une conférence de presse organisée par une société de production pour les besoins d’une émission sur la qualité de l’air dans les transports en commun, la RATP tient à rappeler qu’il est essentiel que de telles mesures soient réalisées suivant des protocoles scientifiques validés.
La RATP mène, depuis de nombreuses années, un travail rigoureux, et en toute transparence, avec Île-de-France Mobilités (IDFM), pour améliorer la qualité de l’air du réseau métropolitain, dont la composition est très différente de l’air extérieur puisqu’il contient certes des particules fines mais très peu de polluants atmosphériques comme ceux occasionnés par le trafic routier en surface.
Elle dispose pour le faire d’un dispositif de mesure précis, complet et reconnu, et son laboratoire est accrédité par le Comité français d’accréditation (COFRAC). Dans un rapport publié en juin 2022, Airparif a qualifié le dispositif de mesure mis en œuvre par la RATP pour IDFM comme « le plus complet au monde ». Pour rappel, cette mesure de la qualité de l’air en continu sur 5 stationsest accessible à tous sur le site internet ratp.fr.
Île-de-France Mobilités a souhaité encore renforcer la surveillance déjà mise en place et l’information des voyageurs dans le cadre d’un nouveau partenariat avec Airparif signé fin 2022 qui permettra d’affiner encore les résultats et d’augmenter le périmètre des mesures.
Par ailleurs, la RATP surveille le respect des valeurs indicatives pour les voyageurs publiées par l’Anses dans son rapport de mai 2022.
S’agissant des recommandations de l’OMS, il est important de rappeler que celles-ci ne s’appliquent pas aux enceintes ferroviaires souterraines et qu’elles ne valent que pour l’air ambiant extérieur.
Pour agir sur ce sujet, inhérent à tous les métros historiques, la RATP déploie à la demande d’Île-de-France Mobilités qui finance l’intégralité des mesures, un plan d’actions volontariste visant à améliorer la qualité de l’air du réseau. Cela passe en particulier par des investissements massifs, avec le soutien d’Île-de-France mobilités, sur 3 axes : la modernisation du matériel roulant pour réduire les émissions à la source avec le développement de nouveaux matériaux et types de freinage, le renforcement de la ventilation dans les espaces souterrains pour faciliter le renouvellement de l’air ainsi que le suivi des mesures réalisées et le soutien à des innovations via l’accompagnement d’expérimentations. Toutes ces actions font l’objet de mesures ponctuelles d’impact sur la qualité de l’air.
La santé des usagers et de ses agents est une priorité absolue pour l’entreprise. La RATP réalise actuellement une étude épidémiologique de référence au long cours sous l’égide de Santé Publique France (SPF). À date, cette dernière ne fait pas état d’une augmentation de la prévalence des symptômes respiratoires et cardiovasculaires chez les agents de la RATP travaillant en souterrain.
Compte tenu de tous ces éléments, la RATP ne peut que regretter de ne pas avoir été associée à cette initiative de mesure ponctuelle et confidentielle sur le réseau avec des outils de mesures qui peuvent interroger sur leur fiabilité.
Un suivi très scrupuleux et transparent de la RATP
La qualité de l’air du réseau souterrain fait l’objet d’un suivi très scrupuleux et transparent de la RATP.
La RATP réalise des mesures, en continu, dans cinq lieux représentatifs des espaces souterrains de la RATP : depuis 1997 dans les stations Franklin D. Roosevelt (Ligne 1), Châtelet (Ligne 4), depuis 2006 dans la gare d’Auber (RER A), et depuis fin 2021 pour les gares de Nation et de Châtelet (RER A). Ces mesures sont complétées par des mesures ponctuelles réalisées régulièrement sur l’ensemble des stations et gares du réseau souterrain.
L’entreprise communique les données de ses mesures, en temps réel sur www.ratp.fr, accessibles à tous et en Opendata.
Ces mesures en continu portent sur les 6 paramètres usuels : 2 paramètres climatiques (température, humidité relative), un indicateur du renouvellement d’air (dioxyde de carbone) et 3 paramètres de qualité de l’air (oxydes d‘azote, particules- PM 2,5 et/ou PM 10).
Ces mesures sont réalisées à l’aide d’appareils de référence régulièrement entretenus, et certifiées par un laboratoire accrédité par le Cofrac (Comité Français d’Accréditation).
Dans un rapport publié en juin 2022, Airparif souligne que le dispositif de mesure de la qualité de l’air mis en œuvre depuis 25 ans par la RATP pour Ile-de-France Mobilités est « le plus complet au monde ». Ce rapport confirme la position de la RATP en rappelant que la mesure de la qualité de l’air doit s’inscrire dans le cadre de protocoles stricts et en particulier, adaptés à l’environnement spécifique de chaque lieu et sous le contrôle d’organismes accrédités.
Par ailleurs, sous l’impulsion de la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), rattachée au ministère de la Transition écologique et solidaire, et avec l’appui des différents exploitants ferroviaires français, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) a publié en 2020 un guide de recommandationspour la réalisation de mesures harmonisées de la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines (EFS). La RATP suit les recommandations de l’Ineris.
La RATP est également attentive au développement des micro-capteurs et suit cela avec intérêt notamment au sein d’Airparif, avec toujours la préoccupation de la justesse et de l’exploitation de ce type de mesures.
Au-delà des protocoles scientifiques à respecter pour la réalisation des mesures, la RATP met tout en œuvre pour se conformer aux recommandations de fond des autorités sanitaires. Ainsi, les valeurs indicatives publiées pour les voyageurs par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) dans son rapport de mai 2022 sont respectées.
Il est par ailleurs à relever que le taux de particules présentes en souterrain est plus faible à Paris que dans d’autres villes disposant de réseaux comparables, à l’image de Séoul, Rome, Milan, Budapest, Barcelone, Amsterdam ou encore Londres.
Un plan ambitieux pour améliorer la qualité de l’air sur le réseau
La RATP et Île-de-France Mobilités mènent un plan d’actions ambitieux pour améliorer la qualité de l’air du réseau avec des investissements importants et qui repose sur différents leviers d’action :
Transparence et information du public
Avec le soutien de IDFM, la RATP va compléter son dispositif de mesure en continu et d’information, notamment par des mesures ponctuelles dans les stations et dans les rames, et le suivi des particules ultrafines (PM0,1).
Ile de France Mobilités a souhaité également renforcer la surveillance déjà mise en place et l’information des voyageurs dans le cadre d’un nouveau partenariat avec Airparif signé fin 2022.
Diminuer à la source les émissions de particules
La RATP réduit autant que possible les émissions de particules à la source avec le déploiement du freinage électrique sur tous les nouveaux matériels. Cela est d’ores et déjà effectif sur les lignes 2, 5, 9 et 14 du métro. A court terme, les lignes 4, 14 et 11 du métro en bénéficieront, suivi de l’ensemble des lignes du métro parisien. Dès le mois de juin, de nouveaux train MP14 équipés de freinage électrique circuleront sur la ligne 11.
Pour compléter cette solution, des garnitures de freinage, limitant significativement les émissions de particules fines, sont en test sur plusieurs rames du RER A (10 très prochainement), avec l’équipementier Faiveley Wabtec. Ces essais visent à valider leurs performances sur train (vérification d’absence de problèmes comme une usure prématurée ou des nuisances acoustiques, etc.).
Hors freinage d’urgence, deux technologies de freinage coexistent pour décélérer les rames de la RATP : le freinage mécanique et le freinage électrodynamique. Le freinage mécanique est une des sources prépondérantes de génération de particules en souterrain, il est de plus en plus minimisé au profit du freinage électrodynamique lors du renouvellement des rames. Le freinage électrodynamique est un système de freinage qui utilise les moteurs électriques des trains pour ralentir leur vitesse. Le principe de base du freinage électrodynamique est de transformer l'énergie cinétique en énergie électrique, qui est ensuite dissipée sous forme de chaleur dans des résistances de freinage (freinage rhéostatique), ou bien réinjectée dans le réseau électrique (freinage régénératif).
À date, un seul fournisseur propose des matériaux de friction permettant de minimiser des émissions particulaires pendant les phases de freinage. La RATP soutient l’innovation dans ce domaine à travers des expérimentations sur son réseau. Par ailleurs, la RATP participe aux travaux internationaux sur la future norme ISO19341 sur les méthodes de mesures des émissions de particules de freinage sur les bancs de tests ferroviaires.
Améliorer le renouvellement de l’air
Un vaste plan d’investissement a été engagé avec Île-de-France Mobilités afin de créer, renforcer ou renouveler les ventilateurs présents en tunnel. C’est 57 millions d’euros alloués par IDFM au programme d’amélioration de la ventilation. A date, le réseau est équipé de 381 ventilateurs (322 ventilateurs sur le Métro 59 ventilateurs sur le réseau RER).
Innover et expérimenter pour mieux traiter l’air dans les stations et gares
La RATP conduit et expérimente plusieurs solutions innovantes pour améliorer la qualité de l’air en station. Dans le cadre d’un 1er appel à projet (AAP) de la Région IDF, la RATP a testé la solution de filtration électrostatique proposée par Suez (projet baptisé IPAIR). Ces tests ont été réalisés à la station Alexandre Dumas sur la ligne 2. Bien que prometteurs, les dispositifs mis en place doivent aujourd’hui faire l’objet d’améliorations techniques afin d’étendre leur rayon d’action et de réduire leur encombrement.
La RATP expérimente un produit fixateur de particules (polymère) au niveau de la voie afin de réduire la concentration de particules remises en suspension dans l’air. Le produit est proposé par la société Clean Earth Technology (sud coréen).
Par ailleurs, dans le cadre de son plan « Nouvel AIR » (2022-2027) récemment lancé, la Région Île-de-France finance différentes solutions d’amélioration de la qualité de l’air dans les espaces souterrains. La RATP testera 3 innovations sur la période 2023/2024 et notamment des semelles de freinage moins émettrices de particules sur son réseau métro.
La protection des salariés, une priorité pour la RATP
La protection des salariés est une priorité absolue pour la RATP. La qualité de l'air dans les enceintes souterraines est ainsi un sujet de préoccupation pour l’entreprise. C'est pourquoi le service de santé au travail se mobilise depuis les années 2000 sur des études concernant la qualité de l’air et les effets sur la santé des salariés travaillant dans les enceintes souterraines ferroviaires.
De nombreuses actions ont été mises en place afin de protéger nos salariés et d’améliorer leurs conditions de travail. Une étude épidémiologique au long cours est réalisée par le service de santé au travail de la RATP sous l’égide de Santé Publique France (SPF). Cette dernière ne montre aucune augmentation de la prévalence des symptômes respiratoires et cardiovasculaires chez les agents de la RATP travaillant en souterrain. Chez les travailleurs les plus en contact avec l’air des enceintes ferroviaires souterraines, comme les conducteurs RER et métro, il n’y a pas de surmortalité observée pour les pathologies cardio-vasculaires et cancers.
www.ratp.fr