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ALSTOM News
La mobilité autonome sera collective, systémique, connectée et personnalisée
Alors que la population mondiale continue de croître, la dépendance mondiale à l'égard des véhicules routiers pour le transport devient de moins en moins durable, notamment au regard des objectifs de réduction des émissions. En 2017, près de 72 % des émissions de gaz à effet de serre liées au transport dans l'UE provenaient du transport routier, tandis que seulement 0,5 % était attribué au rail.
Credit Photo: AlstomLe rail est l'option de transport la plus verte qui soit, et il est vital de délaisser les avions et les véhicules routiers pour construire des sociétés plus vertes à l'échelle mondiale.
Pour que le rail soit l'option la plus attrayante pour les déplacements urbains, régionaux et internationaux, les trains doivent offrir les plus hauts niveaux de qualité, de fiabilité et d'efficacité. C'est là que l'exploitation autonome des trains entre en jeu. La numérisation de certaines opérations ferroviaires, la compilation de données et l'utilisation des capacités de traitement avancées de l'intelligence artificielle peuvent assurer une transition vers un transport ferroviaire durable en rendant les voyages plus rapides, plus confortables et plus ponctuels.
Si l'exploitation autonome des trains présente de nombreux avantages pour les opérateurs et les passagers, pour qu'elle devienne la norme pour le rail partout dans le monde, la mobilité autonome doit répondre à quatre exigences principales :
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Collectif : travailler ensemble pour un monde plus vert
Même si des alternatives à faible émission de carbone telles que les véhicules électriques ou hybrides sont disponibles, l'utilisation privée des véhicules autonomes n'est pas compatible avec la réduction des embouteillages et des émissions de gaz à effet de serre, d'autant plus que les populations urbaines ne cessent de croître. La mobilité autonome doit donc être collective, ce qui signifie que les services devront être fournis par des transports collectifs afin de réduire les embouteillages et l'empreinte écologique. Le rail est et restera l'épine dorsale de la mobilité dans un monde durable, complété par des modes de transport plus légers, tels que les véhicules publics ou privés, pour les trajets du premier et du dernier kilomètre.
Systémique : orchestration de la flotte autonome
Pour une mobilité efficace et sûre, les véhicules autonomes doivent être capables de travailler ensemble en tant que flotte afin d'acheminer le bon mode de transport au bon voyageur, au bon moment. Un véritable transport multimodal nécessite des centres de contrôle centralisés, au niveau urbain, voire national, capables d'orchestrer la mobilité autonome et de réagir aux perturbations dans l'ensemble du système. Grâce aux données glanées par les trains autonomes et les équipements numériques au sol, les opérateurs peuvent alors identifier les problèmes à distance et ajuster rapidement les autres offres de transport pour répondre à la demande, dans le cadre d'une réponse efficace et coordonnée.
Connectée : une mobilité autonome connectée à une infrastructure intelligente
L'industrie ferroviaire a déjà l'habitude de développer des systèmes complexes qui font appel à la fois à l'infrastructure au sol et à l'intelligence embarquée. C'est important, car l'infrastructure au sol reste nécessaire non seulement pour collecter les données de signalisation, mais aussi pour les interpréter. Il n'est pas nécessaire d'installer une technologie numérique, comme une caméra par exemple, sur un train autonome pour l'aider à décider si un signal est rouge ou vert lorsque l'infrastructure intelligente est déjà capable de relayer cette information. En bref, il est plus efficace et plus rentable pour l'opérateur de faire en sorte que le train reçoive des informations de l'infrastructure intelligente existante que de modifier l'intelligence du train pour qu'il soit capable de lire et d'interpréter lui-même les signaux.
Sur mesure : la bonne dose d'automatisation
L'objectif d'Alstom et des opérateurs de mobilité collective n'est pas de rendre tous les trains entièrement automatiques partout. De nombreux facteurs entrent en jeu lorsqu'il s'agit de déterminer le niveau d'automatisation d'une ligne particulière : l'intérêt public (réouverture de lignes à faible densité), la viabilité économique, la finalité, la disponibilité (pénurie de conducteurs dans certaines régions) et le progrès ne se limite pas à la technologie, il faut aussi que les réglementations locales soient en place. L'autonomie doit être adaptée au bon niveau d'automatisation, en optimisant l'équilibre entre le coût et les résultats.
L' automatisation des trains est en bonne voie
Depuis des décennies, le véhicule autonome est annoncé comme le prochain grand saut technologique de l'humanité. Pourtant, la production de véhicules à conduite autonome reste plus un rêve qu'une réalité. En revanche, la technologie permettant d'automatiser les trains existe déjà depuis 30 ans, et de nombreux systèmes de métro urbain utilisent déjà des rames de métro entièrement automatisées.
Comme nous étendons progressivement la mise en œuvre de l'exploitation automatique des trains de systèmes fermés et délimités (métro) à des environnements plus ouverts (grandes lignes et fret), il est vital que nous assurions la présence des quatre piliers de la mobilité autonome. De cette manière, nous pouvons compter sur une réduction des coûts ainsi que sur une amélioration de l'efficacité, de la fiabilité et de la ponctualité, au bénéfice des opérateurs comme des passagers.
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