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ALSTOM News
Batterie et hydrogène : les trains deviennent verts
En février 2020, Alstom a reçu une commande pour onze trains régionaux alimentés par batteries pour le compte de Zweckverband Verkehrsverbund Mittelsachsen (VMS) en Allemagne. Il s'agit des premiers trains à batteries commandés à Alstom. C’est une étape importante, car être capable de proposer à la fois hydrogène et batterie prouve une fois de plus notre position centrale sur le marché de la mobilité sans émissions. Nous avons fait le point sur les solutions sans émissions d'Alstom et les réflexions sur les étapes à venir avec Brahim Soua, vice-président de la plateforme régionale.
Brahim Soua est titulaire d'un doctorat de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et d'un diplôme de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers. Passionné d'excellence dans chacun des projets stratégiques dans lesquels il est impliqué, Brahim a occupé différents postes au cours de ses 23 années de carrière chez Alstom.Lorsqu'il n'est pas impliqué dans le battement de records et le développement de nouvelles solutions, il aime faire de longues promenades à Montmartre et passer une bonne soirée au théâtre.
Quels sont les objectifs actuels concernant la gamme de solutions vertes ?
L'énergie durable est une problématique intégrée par Alstom qui s’investit dans le développement de solutions vertes. La commande de Zweckverband Verkehrsverbund Mittelsachsen (VMS) in Germany is a first for Alstom représente la première commande de trains à batteries pour Alstom. Il s'agit des premiers trains à batteries commandés à Alstom. C’est une étape importante, car être capable de proposer à la fois hydrogène et batterie prouve une fois de plus notre position centrale sur le marché de la mobilité sans émissions. En même temps, nous travaillons à la commercialisation de Coradia iLint dans différents pays. Il sera par exemple testé aux Pays-Bas. Ces tests démontrent que Coradia iLint est totalement adaptable à différents pays, et prêt à répondre à la demande croissante de transports écologiques.
Quelle est l’expérience d’Alstom dans l'utilisation de l'hydrogène et de la batterie ?
Nous pouvons être très fiers d'être des pionniers dans ce domaine. Nous avons signé deux contrats en 2019 pour des trains alimentés par hydrogène. Le premier concerne 14 trains dans la région allemande de Basse-Saxe. Le second, également en Allemagne, pour 27 trains destinés à la région métropolitaine de Francfort. Deux trains de pré-série sont en service commercial en Allemagne depuis plus d'un an maintenant. L'expérience acquise nous a permis de proposer, avec un partenaire, un système complet d'hydrogène optimisé qui comprend le matériel roulant, la maintenance et l'approvisionnement en hydrogène.
En ce qui concerne les solutions à base de batteries, nous avons déjà une grande expérience grâce à notre Coradia iLint. Même si ce train est alimenté à l'hydrogène, il utilise des batteries comme élément du système de traction. D'autres exemples sont le tramway Citadis comme celui de Nice en France, la locomotive Prima H3 et nos bus électriques.
Comment choisir entre l'hydrogène et la batterie ?
Nous analysons de nombreux paramètres, tels que les besoins opérationnels, l'infrastructure et la topographie existantes, le niveau d'électrification, la densité du trafic sur la ligne, le niveau des investissements nécessaires et, enfin, la taille du parc de véhicules.
D'une manière générale, les solutions à base de batteries sont plus adaptées en cas de sections non électrifiées de courte et moyenne longueur, tandis que les solutions à base d'hydrogène sont les mieux adaptées lorsque l'autonomie est essentielle.
Quels sont les défis pour les solutions vertes aujourd'hui, et comment y répondre ?
Chaque fois qu'une solution verte est introduite, l'ensemble du système, y compris le matériel roulant, doit être optimisé. En termes d'infrastructure de l'hydrogène, nous parlons de stations de recharge et de distribution. Les solutions à base de batteries, en revanche, peuvent nécessiter des stations de recharge, ainsi qu'une électrification supplémentaire ayant un impact fort sur le coût et sur son efficacité économique.
Concernant la technologie hydrogène, l'investissement en infrastructure peut être rendu plus efficace, en le partageant avec d'autres formes de transport l’utilisant - bus, camions et voitures - ce qu’on appelle le "couplage sectoriel". Pour ce type d’investissement, il est également important d'obtenir le soutien politique nécessaire ainsi que des partenaires pour former un écosystème commun.
En ce qui concerne la technologie batterie, nous nous confrontons aux limites de la distance. Alors qu'un train à hydrogène peut parcourir 1000 km sans être rechargé, l'autonomie d'un train à batterie est plus limitée. Avec la nouvelle technologie à batterie sur laquelle nous travaillons actuellement, il est possible de la porter à plus de 120 km. Toutefois, ces chiffres sont loin d'être définitifs, car nous apprenons en permanence et réalisons des avancées dans ce domaine.
Quels sont les objectifs actuels concernant la gamme de solutions vertes ?
Nous souhaitons accompagner nos clients dans l’arrêt du diesel d'ici 2035. De nombreuses grandes entreprises se sont engagées à devenir totalement non polluantes au cours de cette période. Alstom est déjà idéalement positionné, car notre entreprise est prête à offrir à nos clients toute la gamme des solutions de traction verte. Le développement de ces solutions se poursuit et permet de proposer des solutions optimales pour chaque client et pour chaque cas spécifique.
En parallèle, nous cherchons à améliorer l'impact environnemental des trains Alstom qui fonctionnent encore au diesel et à minimiser les émissions de CO2. Pour y parvenir, nous utilisons des groupes motopropulseurs hybrides qui combinent batterie et diesel. D'autres carburants alternatifs sont également en cours d'évaluation.
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