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Une catastrophe ferroviaire a-t-elle été évitée sur la LGV entre Paris et Rennes ?
Le 22 décembre 2019, un TGV qui circulait sur la ligne LGV entre Paris et Rennes a dépassé la vitesse autorisée près du Mans. Selon la CGT cet incident aurait pu très mal tourner. Le syndicat demande à ce que Opere, en charge de la gestion de la ligne, soit écarté
Un accident de train a-t-il été évité le 22 décembre dernier sur la ligne à grande vitesse près du Mans ? Cet après-midi là, un TGV reliant Paris à Rennes a passé une aiguille au niveau de La Milesse à 168 km/h alors qu'il n'aurait pas dû dépasser les 100 km/h selon les documents techniques de la ligne.Un problème de signalisation
La signalisation embarquée dans la cabine du conducteur n'a pas été correctement réglée par le gestionnaire de la LGV, Opere, une filiale du groupe Eiffage. Ces informations sont transmises par des balises installées sur les rails. "Inquiétant" pour le syndicat CGT qui rappelle que la survitesse a causé le déraillement d'un train à Saint-Jacques-de-Compostelle en 2013 et fait 79 morts, 218 blessés. Cet incident a été rapporté à la SNCF. L'entreprise a saisi l’opérateur pour avoir des explications. La filiale d'Eiffage a reconnu une erreur et l'a réparée.
Opere dans le viseur de la CGT
Si la SNCF se dit rassurée par les mesures prises, la CGT cheminot y voit la preuve d'une incompétence et demande aux pouvoirs publics de retirer à Opéré sa licence d'exploitation. "Cette nouvelle ligne a déjà fait l'objet d'événements de sécurité extrêmement préoccupants. Sans l'expertise et l'intervention des agents de la SNCF, jamais Eiffage n'aurait eu la compétence pour résoudre ces dysfonctionnements. Il faut redonner la gestion de la LGV à la SNCF," demande Olivier Guix de la CGT Cheminots. L'EPSF, l'établissement public garant de la sécurité des chemins des fers a été informé par la SNCF de cet incident. Il n'a pour le moment pas donné suite.
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